Avant-Port du Havre
Carte postale
L’oeuvre
Titre | Avant-Port du Havre |
Date | Entre 1914 et 1916 |
Technique | Huile sur toile |
Dimensions (HxL) | ? |
Signature | |
Propriétaire | Non localisée |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
Le Petit Havre, 19/4/1916, (A.H.) : « Beaux-Arts. Bien intéressant et variée dans son genre, dans ses effets, l’exposition de Mme Redoux-Oustrières (sic), en ce moment réunies aux Galeries Le Bas. Jamais peinture et dessin ne furent à ce point dépourvus du caractère qui s’attache le plus souvent à la production féminie et trahit généralement son origine. L’ensemble de ces toiles et de ses tableautins, morceaux poussés, simples études jetées rapidement, ou croquis alertes rehaussés de couleurs, accuse une vigueur, une fermeté, une virilité qui suffiraient à le signaler à l’attention. L’artiste peint largement, brillamment, avec un joli souci de la notation du jeu des lumières et des reflets. Elle peint aussi avec une hardiesse qui rend son œuvre attachante par tout ce qu’elle présente de personnel et de neuf, d’original au bon sens du mot, sans tomber jamais dans ces outrances de procédé, où l’art en mal de rénovation s’appliquait naguère à découvrir un succès tapageur et, somme toute, bien facile. Il y a parmi les œuvres exposées des pièces vraiment jolies de couleur vibrante et de tonalités enveloppantes, des paysages, un Avant-port du Havre, un Quai d’Orléans sous la pluie, une ferme normande ; un grand portrait, solide et d’une belle franchise d’exécution ; quelques pastels soulignés par un dessin qui a tout à la fois la fermeté et la souplesse. Dans une note plus particulière, une série de croquis au crayon, poussés vers la fantaisie caricaturale. Beaucoup d’observation amusante dans ces pochades, procédant d’un art souriant et preste que nous avions déjà remarqué dans un des Salons des Nouvelles Galeries. Les deux notes voisinent sans se nuire. Elles marquent seulement l’heureuse souplesse d’un talent fort estimable ».
Le Vingtième Siècle, 20/4/1916 : « Une exposition vient de s’ouvrir rue du Chillou, chez Mme Le Bas. On y voit quelques œuvres intéressantes de Madame Oustrières, dont le talent a été, depuis plusieurs années, fort remarqué aux Salons des artistes français. Madame Oustrières, dont le mari, substitut de la République au Havre, est en ce moment au front, est fille de Théodore Radoux, le célèbre compositeur belge et petite-nièce de Charles Rogier, le grand patriote auquel la Belgique doit son indépendance. Nul doute que nos lecteurs du Havre accordent à cette intéressante exposition l’attention et la sympathie qu’elle mérite.
Le Petit Havre, 17/10/1919 (A. H.) : « Beaux-Arts. Une artiste dont nous avons déjà signalé le talent, Mme Radoux-Oustrières expose en ce moment chez Mme Le Bas, rue du Général-Galliéni, plusieurs toiles dignes d’attention. Elles se recommandent par des qualités de vigueur et de luminosité qui se rencontrent peu souvent dans la peinture féminine et accusent un tempérament d’art. Elles témoignent aussi d’une étude très poussée et consciencieuse qui cherche à traduire sans viser simplement à l’effet. Sans rien sacrifier au dessin, sans user de la violence de coloris pour l’unique souci de faire brutal, l’artiste s’affranchit de la note banale et conventionnelle et puise en pleine nature un accent qui a son caractère et déjà sa personnalité. On remarquera notamment, en cette exposition variée et d’un ensemble supérieur au classique amateurisme, des vues du port du Havre, le Vieux Bassin, le Quai George-V, des coins pittoresques de Honfleur, le Port, la Côte de Grâce, des paysages campagnards chauds et vibrants, des études d’intérieur, parmi lesquelles une excellente Cabinet de travail, un intérieur d’église, plusieurs portraits, dont un, notamment, Petite Bretonne, est d’une exécution hardie et d’une jolie fraîcheur. Dans l’ensemble, un effort artistique remarquable, souvent heureux, et qui a donné, en particulier cinq ou six toiles qui peuvent tenir honorablement leur place à côté d’artistes réputés qui ont attaché leur nom à la jeune école. »
Le Petit Havre, 8 janvier 1927, p. 2 – Expose chez Le Bas en même temps que René de Saint Delis et Georges Fauvel
« Les peintures de Mme Radoux du Havre, peintures modernes, mais sans une trace de modernisme, puisque ces toiles peuvent se prévaloir d’un dessin juste et d’une recherche originale et raisonnée de la couleur. L’Avant-Port du Havre rappelle un peu les procédés chers à l’école fauviste, suivant lesquels l’effet était obtenu par des tâches de couleur plaquées l’une près de l’autre. En se mariant, en se fondant les unes dans les autres, elles exprimaient une atmosphère et la faisaient parfois curieusement vibrer. Il y a de cela dans la peinture virile de Mme Radoux, dans son Avant-Port, dans son tableau d’enfants, dans une nature morte. Un évident tempérament d’art. » A. H. (Albert Herrenschmit)
L’Ouest Eclair, 13/8/1927, p. 4 : « Trouville-sur-Mer, A l’exposition d’Art Normand. […] Les compositions de Marguerite Radoux dénotent un beau talent de coloriste ».
Expositions :
1916, avril, Le Havre, exposition personnelle chez Mme Le Bas
1919, novembre, Le Havre, exposition personnelle chez Mme Le Bas
1927, janvier, Le Havre, exposition personnelle chez Mme Le Bas
? 1927, août, Trouville (Casino), exposition d’« Art Normand »
Reproductions :
Remarques :