L’artiste peintre
Marguerite Radoux
Marguerite Radoux
Oubliée aujourd’hui, Marguerite Radoux naît à Liège en 1873 et se forme chez Adrien De Witte à l’Académie des Beaux-Arts, dans la section des demoiselles. Après avoir installé son atelier à Liège et s’y être fait un nom, sa vie privée la mène à Angoulême (1910-1913), au Havre (1913-1928) et finalement à Paris, où elle décède en 1943.
Elle expose au moins 55 fois de son vivant, souvent dans les circuits officiels, en Belgique et en France (et une fois aux Etats-Unis). Après son décès, deux de ses tableaux sont encore montrés à quatre reprises lors d’expositions consacrées au Cercle des Beaux-Arts ou aux artistes femmes.
Elle a à son actif beaucoup de portraits, souvent de femmes (élégantes), de musicien(ne)s, de membres de sa famille et d’amis. Sa seule commande officielle sera un portrait, celui de Charles Magnette, en tant que président du Sénat de Belgique (1929).
Elle excelle à rendre le clair-obscur et les jeux de lumière dans des « tableautins » croqués sur le vif et loués par les critiques. Ils dépeignent des scènes de tous les jours, mais également des individus, souvent des femmes, pris dans leurs activités essentielles.
Ses paysages (elle peint l’Ourthe, l’Ardenne, la Champagne, Le Havre, Honfleur, Angoulême, le Périgord, etc.) et ses natures mortes font état d’un grand talent de coloriste.
Marguerite Radoux fait également énormément d’autoportraits, dans des formats souvent impressionnants. Elle aime à rappeler son identité d’artiste peintre dans ses natures mortes.
Dame de la Croix-Rouge pendant la Grande Guerre, elle peint et dessine également des scènes du front et des hôpitaux où elle travaille.
Son style peut être qualifié de postimpressionniste, évoluant vers le fauvisme. On l’a également assimilée à l’école liégeoise du paysage. Elle travaille généralement à l’huile, mais s’exprime également au pastel et au fusain.
Elle signe « Marg. Radoux », plus rarement MR ou MRO (pour Oustrières, son nom d’épouse).
A ce jour, environ 40 oeuvres de sa main ont été repérées, souvent chez des particuliers et exceptionnellement dans des musées. La Ville de Liège lui a ainsi acheté deux tableaux en 1906 et en 1914 et en a reçu trois autres en 1965. Le musée MUMA du Havre lui a acheté une nature morte en 1928. A Liège, le musée Wittert et le Conservatoire de musique possèdent une oeuvre d’elle, il en va de même pour le musée de la Ville de Herstal.
N’hésitez pas à vous singaler si vous possédez une oeuvre de Marguerite Radoux auprès de : info@MargueriteRadoux.art