Intérieur d’église en Périgord
L’oeuvre
Titre | Intérieur d’église en Périgord |
Date | Vers 1919 |
Technique | Huile sur toile ? |
Dimensions (HxL) | ? |
Signature | |
Propriétaire | Non localisée |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
Le Petit Havre, 17/10/1919 (A. H.) : « Beaux-Arts. Une artiste dont nous avons déjà signalé le talent, Mme Radoux-Oustrières expose en ce moment chez Mme Le Bas, rue du Général-Galliéni, plusieurs toiles dignes d’attention. Elles se recommandent par des qualités de vigueur et de luminosité qui se rencontrent peu souvent dans la peinture féminine et accusent un tempérament d’art. Elles témoignent aussi d’une étude très poussée et consciencieuse qui cherche à traduire sans viser simplement à l’effet. Sans rien sacrifier au dessin, sans user de la violence de coloris pour l’unique souci de faire brutal, l’artiste s’affranchit de la note banale et conventionnelle et puise en pleine nature un accent qui a son caractère et déjà sa personnalité. On remarquera notamment, en cette exposition variée et d’un ensemble supérieur au classique amateurisme, des vues du port du Havre, le Vieux Bassin, le Quai George-V, des coins pittoresques de Honfleur, le Port, la Côte de Grâce, des paysages campagnards chauds et vibrants, des études d’intérieur, parmi lesquelles une excellente Cabinet de travail, un intérieur d’église, plusieurs portraits, dont un, notamment, Petite Bretonne, est d’une exécution hardie et d’une jolie fraîcheur. Dans l’ensemble, un effort artistique remarquable, souvent heureux, et qui a donné, en particulier cinq ou six toiles qui peuvent tenir honorablement leur place à côté d’artistes réputés qui ont attaché leur nom à la jeune école. »
Clément Moro, Femmes Artistes, rubrique Beaux-Arts La Revue Moderne des Arts et de la Vie, 21e année, n° 17, 15/9/1921 : Mme Radoux-Oustrières. Si l’œuvre exposée au Salon Triennal de Liège donna une fort belle idée du talent de cette artiste, elle ne suffit néanmoins à nous en révéler toute la souplesse, ni la diversité. On a pu constater, dans Le Bassin du Roy au Havre, que ce peintre possède toutes les plus précieuses qualités du paysagiste : sens de l’atmosphère et de la lumière, dessin solidement construit, vision large et personnelle des choses. Mais Mme Radoux-Oustrières, bien loin de se spécialiser dans un genre, les a abordés tous ou presque, du moins les principaux : portraits, paysages, intérieurs… et, dans chacun d’eux, elle a su atteindre à une maîtrise remarquable. Mme Radoux-Oustrières possède une liberté et une sûreté de facture que l’on trouve rarement dans les productions artistiques féminines. Un métier parfaitement su lui permet d’exprimer pleinement ses conceptions. Il apparaît clairement que Mme Radoux-Oustrières a beaucoup étudié les maîtres, les anciens et les modernes, prenant aux uns et aux autres, fort judicieusement, ce qui, dans leur technique ou leur tournure d’esprit, correspondait le mieux avec sa propre personnalité. En possession d’un sérieux bagage de connaissances artistiques, elle s’est alors tournée vers la nature qu’elle est libre maintenant d’interpréter dans toutes ses manifestations. Le sentiment et le métier sont, en ses œuvres, dans un équilibre harmonieux et rarement atteint. Parmi les toiles les plus connues de Mme Radoux-Oustrières, je citerai l’Araignée, qui fut exposée aux Artistes français, à Chicago [sic, Saint-Louis] et à la Triennale de Belgique. Dans cette œuvre, l’artiste a fort bien exprimé la beauté un peu bestiale de la femme-gouge qui, confiante en ses charmes, attend la proie qui ne tardera pas à se faire prendre à l’ensorcellement de ses yeux clairs et de ses lèvres tentatrices. Mme Radoux-Oustrières a exécuté de nombreux portraits, vivants et expressifs ; des paysages révélant une artiste sensible à la fois au pittoresque et à la poésie des choses ; notamment : Une Petite Place à Angoulême, Le Marché à Angoulême, Intérieur d’Eglise en Périgord, etc.
Somme toute, nous nous trouvons en face d’un peintre complet, qu’aucune difficulté de métier ne plus arrêter et dont le talent sérieux et réfléchi place Mme Radoux-Oustrières en un très bon rang parmi les femmes artistes de notre époque. »
Expositions :
1919, novembre, Le Havre, exposition personnelle chez Mme Le Bas
Reproductions :
Remarques :