La repasseuse
L’oeuvre
Titre | La repasseuse |
Date | 1910 |
Technique | Huile sur toile ? |
Dimensions (HxL) | ? |
Signature | |
Propriétaire | Non localisée |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
L’Express, xx/03/1910 (album Franca) : « Mme Marguerite Radoux expose en ce moment, au Cercle des Beaux-Arts, une intéressante série d’études picturales où s’atteste de nouveau son original talent, fait de verve et de vigueur expressive. Dans ces panneaux, peints avec un rare brio de couleurs, se manifeste un tempérament artistique d’une spontanéité et d’une décision vraiment remarquables : l’auteur de ces pages vibrantes sait assurer tant de relief à ses interprétations du modèle humain qu’elles prennent un caractère plastique vraiment exceptionnel. Ces toiles et ces pastels sont pleins de vie, fougueusement et largement construits. Leur fougue exubérante leur nuit un peu, par exemple, en ce qu’elle leur laisse trop l’aspect d’une esquisse primesautière, brossée dans le coup de vent de l’inspiration. Souhaitons à ce propos que l’artiste ajoute à ses brillantes qualités celles qui les complèteront pour réaliser l’œuvre solidement équilibrée que nous sommes en droit d’attendre de son talent. En attendant, telles études comme les quatre premiers portraits, comme La Brodeuse, Sous la lampe, Au Métier, La Repasseuse, Douce lumière, avec leurs robustes oppositions, leur saine compréhension de la couleur et la belle franchise de leur facture, assurent à ce salonnet un vif intérêt, sans parler de quelques paysages du littoral qui sont d’attrayantes notations. [suite sur G.-Ph. Muller] Le salonnet, dû à l’effort de ces deux artistes au labeur intelligent, s’inscrit en bonne place parmi les souvenirs de notre saison d’art.
Gazette de Liège, 25/3/1910 : Exposition des œuvres de Mme Marguerite Radoux et M. Guillaume Muller au Cercle des Beaux-Arts. Deux artistes peintres ne pourraient être mieux associés par la réunion de leurs œuvres pour se faire contraste absolument. L’une peignant le genre et le portrait avec toute la fougue d’un Richard Heintz, l’autre fignolant ses paysages, soigneusement polis, avec une minutie qui fait songer à d’un Lamorinière. Madame Radoux a le sens du mouvement, et par le mouvement, le don de vie, et, quand elle veut, le sens également de la couleur : ainsi dans le portrait de Mademoiselle R. de V., peinture grasse, savoureuse, dans une note généralement rose très distinguée. D’autres fois, elle plaque la couleur en tons francs qu’elle ne se donne pas la peine de raccorder, d’harmoniser : elle obtient des impressions violentes qui surprennent plus qu’elles ne charment. Les peintres s’accordent à dire qu’elle est bien douée à tous les égards, que, si elle voulait ne pas se contenter aussi aisément, s’en tenir à la toile commencée, au lieu de passer à une autre, dès que ce qu’elle a voulu faire commencer à exister, à sortir du chaos, elle pourrait être une de nos artistes de premier rang. Mais elle ne veut pas de modérer, se discipliner et il se fait que chacune de ses expositions nous vaut la même déception : on constate une grande dépense de talent en ébauches, pochades, esquisses et on cherche la toile à laquelle semblent devoir aboutir logiquement tant d’essais prometteurs d’autre chose. Pourtant le portait déjà cité, de petits riens telle « La Repasseuse, n° 12, Etudes d’Enfants n° 19, sont bien près de réaliser l’idéal attendu.
Catalogue Salon de l’Union Internationale des Beaux-Arts et des Lettres : Paris, 1911, 1er octobre – 3 novembre, Champs-Elysées, Alcazar-d’Eté, p. 15 : 783. Repasseuse (50 fr).
Expositions :
1910, mars, Liège, Cercle des Beaux-Arts, avec Guillaume Müller
1911, novembre, Paris (Alcazar), Exposition de L’Union internationale des Beaux-Arts et des lettres
Reproductions :
Remarques :