L’Aïeule
Photographe inconnu
L’oeuvre
Titre | L’Aïeule |
Date | 1902 |
Technique | Huile sur panneau |
Dimensions (HxL) | « grand » (90×70 ?) |
Signature | oui |
Propriétaire | Non localisé. Connu par une photo ancienne. |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
Journal de Bruxelles, 10/1/1903, p. 3 : « Au Cercle Artistique, quatre artistes, dont une artiste, exposent en même temps. En commençant par celle-ci, nous n’obéissons pas seulement à la règle de la courtoisie. On se rappelle quelle surprise furent les portraits de Mme Radoux à la dernière exposition triennale. Depuis lors, le peintre n’a fait que des progrès et ne semble plus devoir craindre que son habilité même. La fermeté de la touche, la beauté du coloris, la science du modelé, surtout on se sait quoi de jeune et audacieux qui enchante, forment un ensemble vraiment exceptionnel. Le n° 1, « L’Aïeule », très fin et très sobrement ému ; le n° 3, portrait de Mme A. B…, si spontané d’impression ; les fusains du sourire et du rire ; une académie superbe des impressions d’intimité, de mouvement, de paysage complètent une exposition digne du plus sérieux intérêt ».
La Réforme, 13/01/1903 : « Des portraits et encore des portraits signalent la présence de Mme Marguerite Radoux. Ses figures sont généralement douées d’une vie personnelle et d’une étonnante fermeté de dessin. Leurs lignes de lumières ressortent par la teinte des fonds. Spécifions dans cet esprit L’Aïeule, le portrait de M. Ch. D. R. et Le Soir (portraits de M. et Mme J. Th. R.). L’Ardennaise au sermon, avec son costume national et son air recueilli, dégage une délicieuse saveur locale. »
Correspondance du 13 janvier 1903 de Joseph Stallaert, membre de l’Académie royale de Belgique à JTR : « Cher confrère, je viens d’aller voir les œuvres de Mademoiselle Radoux. Elles m’ont fait une excellente impression et tout particulièrement le portrait d’une dame âgée, une jeune fille avec la coiffe blanche et aussi votre portrait, ainsi que quelques petits tableaux traités en esquisses d’un sentiment plus modeste. En somme, cette exposition est tout à l’avantage de votre fille. Elle compte parmi nos artistes les plus distingués. Tous mes compliments très sincères ».
La Meuse, 14/1/1903, p. 3 : Chronique des Beaux-Arts, Au Cercle artistique de Bruxelles : « Mme Marguerite Radoux expose en ce moment plusieurs de ses œuvres à la cimaise du Cercle artistique de Bruxelles. Le succès de son Exposition est très grand et toute la presse bruxelloise l’a constaté. On lit à ce propos dans l’Indépendance : ‘Mme Marguerite Radoux, qui expose une vingtaine de cadres au Cercle artistique et littéraire, avait, au Salon de Bruxelles, 1900, plusieurs envois remarqués. Nous en retrouvons un : Le Soir, portrait de ses parents, présentation originale, facture très colorée ; une promesse tenue et dépassée, le portrait de l’aïeule, celui de l’oncle, n° 4 ; celui de Mme A.B. en sont les preuves et surtout, les deux fusains du rire et du sourire où apparaît la malicieuse physionomie de l’auteur, l’Eveil, une étude de nu, témoigne de la conscience et du sérieux de l’artiste. Et plusieurs esquisses et pochades lestement troussées achèvent de recommander à l’attention des artistes et des connaisseurs un talent qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Dans son ensemble, ce coin d’Exposition est un succès’.
La Réforme, 6/3/1903 : « Nous avons sincèrement admiré l’habileté de métier, le coloris vigoureux et distingué de cette artiste intéressante et convaincue. Ses portraits sont largement traités, d’un dessin serré et d’un coloris plein de vie. Il est dans son envoi des tableautins charmants, tels Sous la Lampe, A contre-jour et des toiles d’un faire plus poussé, d’une émotion sincère comme Le Soir. Unissons en un même éloge l’Ardennaise au Sermon, Portrait de l’Aïeule, le peintre Georges Koister, En riant, En souriant. Un Nu de belle coloration, etc. En résumé, Mme Marg. Radoux est maîtresse d’un talent sincère, ému, parfois vigoureux et possède toutes les qualités de distinction et de charme de la femme. » (Carquois)
Le Quotidien, 29/11/1915 : « De savoureuses pochades sont les Têtes de bébés, de Marguerite Radoux, dont la Grand-Mère est largement détaillée ».
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées 96, octobre 2024.
Expositions :
1903, 11 au 17 janvier, Bruxelles, Cercle artistique et littéraire
1903, février et mars, salle Renson, bld d’Avroy à Liège (avec Richard Heintz)
1915, novembre, Liège, exposition rétrospective du sculpteur Harzé au Kursaal
Reproductions :
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées, octobre 2024, p. 44.
Remarques :
Il s’agit de Pauline Rogier (1809-1902), la soeur de Charles Rogier. Elle épousa un Degrelle et est la grand-mère maternelle de Marguerite Radoux.
Portrait réalisé à partir d’une photographie qui est toujours dans la famille Radoux-Rogier.
Longtemps dans la famille Radoux-Rogier, chez Charles Radoux-Rogier, puis chez ses descendants, ce portrait a été vendu dans les années 2000 lors d’une succession.