L’Eveil (Nu)
Photographie de l’exposition à la salle Renson en 1903. Marguerite Radoux à gauche à l’avant-plan.
Dans le fond, l’Eveil et Le Soir entre des paysages de Richard Heintz (à droite sur la photo).
Coll. musée de la Ville de Herstal – Photographe inconnu
L’oeuvre
Titre | L’Eveil (Nu) |
Date | vers 1903 |
Technique | Huile |
Dimensions (HxL) | |
Signature | |
Propriétaire | Non localisé. |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
La Réforme, 13/01/1903 : publie un dessin du tableau, intitulé « Nu ».
La Meuse, 14/1/1903, p. 3 : Chronique des Beaux-Arts, Au Cercle artistique de Bruxelles : « Mme Marguerite Radoux expose en ce moment plusieurs de ses œuvres à la cimaise du Cercle artistique de Bruxelles. Le succès de son Exposition est très grand et toute la presse bruxelloise l’a constaté. On lit à ce propos dans l’Indépendance : ‘Mme Marguerite Radoux, qui expose une vingtaine de cadres au Cercle artistique et littéraire, avait, au Salon de Bruxelles, 1900, plusieurs envois remarqués. Nous en retrouvons un : Le Soir, portrait de ses parents, présentation originale, facture très colorée ; une promesse tenue et dépassée, le portrait de l’aïeule, celui de l’oncle, n° 4 ; celui de Mme A.B. en sont les preuves et surtout, les deux fusains du rire et du sourire où apparaît la malicieuse physionomie de l’auteur, l’Eveil, une étude de nu, témoigne de la conscience et du sérieux de l’artiste.
La Meuse, 10/2/1903, p. 2 : « Une exposition intéressante. Deux de nos meilleurs artistes, qui s’affirment avec une originalité vraiment intéressante parmi les peintres wallons, Mme Marguerite Radoux et M. Richard Heintz, feront une exposition de leurs œuvres, à la salle Renson, 75, boulevard d’Avroy, du 15 février au 24 mars. Mme Marguerite Radoux exposera toute une série de portraits dans lequel elle atteste une expressive virtuosité et de solides qualités de coloris, tandis que M. Heintz nous offrira l’occasion d’admirer ses paysages toujours marqués au coin d’une vigoureuse spontanéité.
La Meuse, 16/2/1903, p. 2 : « Beaux-Arts. Madame Marguerite Radoux et M. Richard Heintz ont obtenu, hier dimanche, date d’ouverture de l’Exposition de leurs œuvres picturales, un retentissant succès. Les visiteurs, qui n’ont cessé d’affluer tout le jour, à la salle Renson, ont apprécié avec admiration croissante les qualités si personnelles de ces vibrants et féconds artistes. Chez Madame Radoux, de vivants portraits et d’originales compositions ont attiré tous les regards.
La Meuse, 17/2/1903, p. 3 : « Chronique des Beaux-Arts. Exposition Radoux et Heintz à la salle Renson, boulevard d’Avroy, 76. Cette Exposition est et restera certainement l’une des plus intéressantes de l’année. L’originalité puissante des deux artistes aiguisait la curiosité du public, qui est venu très nombreux à l’ouverture du Salonnet et qui, depuis, s’y succède sans interruption. […] Mme Radoux a élargi son champ d’études ; elle ne se borne plus à de rapides croquis ou à des têtes de fantaisie ; elle a abordé le portrait, qui est la dernière expression de l’art, et elle le traite déjà avec beaucoup d’aisance. Les premiers portraits que nous avons vu d’elle étaient un peu trop simplifiés ; les méplats et les ombres étaient vigoureusement et justement établis en quelques traits qui faisaient ressortir la ressemblance, mais le portrait veut davantage et l’interprétation d’une psychologie est plus laborieuse. Mme Radoux l’a compris et ses dernières études (plus ?) longuement poussées, ont déjà plus d’intellectualité. […] l’Eveil a de belles carnations, la tête surtout est remarquable, mais c’est à tort que l’artiste a placé le sujet dans un paysage : ce n’est pas là du plein air.
La Réforme, 6/3/1903 : « Nous avons sincèrement admiré l’habileté de métier, le coloris vigoureux et distingué de cette artiste intéressante et convaincue. Ses portraits sont largement traités, d’un dessin serré et d’un coloris plein de vie. Il est dans son envoi des tableautins charmants, tels Sous la Lampe, A contre-jour et des toiles d’un faire plus poussé, d’une émotion sincère comme Le Soir. Unissons en un même éloge l’Ardennaise au Sermon, Portrait de l’Aïeule, le peintre Georges Koister, En riant, En souriant. Un Nu de belle coloration, etc. En résumé, Mme Marg. Radoux est maîtresse d’un talent sincère, ému, parfois vigoureux et possède toutes les qualités de distinction et de charme de la femme. » (Carquois)
Expositions :
1903, 11 au 17 janvier, Bruxelles, Cercle artistique et littéraire
1903, février et mars, salle Renson, bld d’Avroy à Liège (avec Richard Heintz)
1903, 5 septembre – 2 novembre, Bruxelles, Salon triennal (Cinquantenaire) : 779. Portrait (?)
Reproductions :
La Réforme, 6/3/1903 : dessin du « nu » de M. Radoux.
Remarques :
La photo de l’exposition fait partie des collections du musée de la Ville de Herstal.