Marché à Angoulême (dans le Midi)
Photo Gérald Micheels, Musée des Beaux-Arts de Liège – La Boverie
L’oeuvre
Titre | Marché à Angoulême (Marché dans le Midi) |
Date | 1911 |
Technique | Huile sur panneau |
Dimensions (HxL) | 24×18 |
Signature | Marg. Radoux O, 1911 en bas à droite |
Propriétaire | BAL, WAL 05b.1914.2749AW 0215 |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
Catalogue Salon de l’Union Internationale des Beaux-Arts et des Lettres : Paris, 1911, 1er octobre – 3 novembre, Champs-Elysées, Alcazar-d’Eté, p. 15 : 786. Marché à Angoulême (100 fr).
La Meuse, 4/11/1911 : « Madame Marguerite Radoux, notre charmante concitoyenne, vient d’obtenir à Paris, au Cercle de l’Union Internationale des Beaux-Arts, un très vif succès. Voici ce que dit de l’exposition de ses œuvres l’« Autorité » de Paris : ‘A l’exposition de l’Union internationale des Beaux-Arts et des lettres, qui se tient à l’Alcazar, de nombreuses toiles méritent de retenir l’attention. Celles de Mme Marguerite Radoux sont du nombre. Cette artiste nous présente des portraits, des esquisses (intérieurs et paysages) tous empreints d’une réelle originalité, dans une note à la fois fraîche et puissante et d’un charme très personnel’ ».
1912, mai, Paris (Grand Palais), Salon de la société des artistes français, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Grand Palais des Champs-Elysées, le 1er mai 1912, Paris, 1912 : p. 137.
La Charente, 14/5/1912, Le Pays d’Ouest (Angoumois, Saintonge, Aunis, Poitou), Revue illustrée des Provinces de l’Ouest et de leurs Colonies, n° 10, [mai ?] 1912, p. 319 : « Les journaux de Paris, en rendant compte de l’exposition annuelle du Salon des Artistes français, citent parmi les toiles remarquées deux tableaux signés Marguerite Radoux. Douleur et le Marché d’Angoulême, de Mme Radoux, sont, dit le Gaulois, d’une tonalité très juste et marquent un vrai talent.
Le Pays d’Ouest (Angoumois, Saintonge, Aunis, Poitou), Revue illustrée des Provinces de l’Ouest et de leurs Colonies, n° 11, [automne ?] 1912, p. 328 : (Salon des artistes français 1912) : « Ajoutons à cette longue liste, Mme Marguerite Radoux, la femme de M. Oustrières, substitut à Angoulême. Elle a donné au Salon des Artistes français, une Douleur trop noyée de bitume et un Marché à Angoulême, de couleur hardie, où j’ai reconnu, malgré tout, des lieux familiers. »
Les Annales coloniales, organe de la France coloniale moderne, 13/5/1912, Tamaris, Le Salon des Artistes français : « Il faudra encore regarder les toiles de […] Marguerite Radoux (le marché à Angoulême) […].
La Meuse, 17/2/1913, p. 1 (F.R.) : [à propos d’un Salon qui se tient cet hiver à Liège, sans plus de précisions] : « Mme Radoux-Oustrières m’a conduit à Angoulême et dans le Périgord ».
S. Duny, La Charente, 18/4/1913 : « Beaux-Arts. L’hôtel des Postes, ce temple des merveilles culinaires, restauré avec infiniment de goût par M. Roy, abrite en ce moment une intéressante exposition d’artistes et d’amateurs charentais, qui constitue une des attractions de la vente de Charité annoncée par la « Charente ». Nos artistes charentais, Mme Radoux-Oustrières, MM. Jarraud, Henry Daras, A. Vergeaud, Boucart, ainsi que de nombreux amateurs, ont répondu avec empressement à l’appel qui leur était adressé. Mme Radoux-Oustrières, dont les œuvres sont fort appréciées par les habitués du Salon de Paris et qui a mérité à plusieurs reprises, les éloges des maîtres de la critique, a bien voulu consacrer son beau talent aux sites et aux habitants de notre Charente et de la région. Ce sont de nos payses que nous trouvons dans cet excellent tableau d’intérieur qui nous montre ces vieilles personnes occupées à coudre au coin du feu, dans un ouvroir de couvent ; ce sont des pensionnaires de notre Asile de la Providence, au Terrier sous Angoulême. On admirera sans réserve le Marché à Angoulême, cette place inondée de lumière, à laquelle les coteaux environnants forment un cadre vigoureux […]
Le Petit Havre, 20 novembre 1913, p. 2 : « Beaux-Arts. […] La note plus personnelle se souligne dans les paysages, dans la Petite place à Angoulême, dans la Vieille Rue, d’une notation heureuse, et surtout dans le Marché à Angoulême, excellent morceau, largement brossé, avec un saisissant effet de lumière crue dont l’éclat est encore amplifié par le contraste d’un lointain de campagne, d’une observation parfaite, d’une traduction excellente.[…]
Journal de Liège, 21/6/1914, p. 2 : « Beaux-Arts. Au Palais de la Boverie, le salon de l’association pour l’encouragement des Beaux-Arts III. […] Mme Marguerite Radoux a peint un Marché dans le Midi, en plein soleil, sa Vieille place est emplie de calme et de fraîcheur, sa Vieille Ferme dans le Périgord est d’une couleur somptueuse. »
Le Cri de Liège, 25/7/1914 : « Le Conseil communal a décidé l’acquisition des œuvres d’art ci-après qui ont figuré à l’Exposition de l’Association pour l’encouragement des Beaux-Arts : buste de Daumier (terre-cuite), de M. Geoffroy-Dechaume ; Buste de Constantin Meunier (bronze) de M. Victor Rousseau ; Crapaurue, peinture de Maurice Pirenne ; La fin du vieux cheval, peinture par M. Louis Loncin, Marché à Angoulême de Mme Radoux ; Les Emigrants, bas-relief en bronze d’après le plâtre de Daumier ».
Clément Moro, Femmes Artistes, rubrique Beaux-Arts La Revue Moderne des Arts et de la Vie, 21e année, n° 17, 15/9/1921 : Mme Radoux-Oustrières. Si l’œuvre exposée au Salon Triennal de Liège donna une fort belle idée du talent de cette artiste, elle ne suffit néanmoins à nous en révéler toute la souplesse, ni la diversité. On a pu constater, dans Le Bassin du Roy au Havre, que ce peintre possède toutes les plus précieuses qualités du paysagiste : sens de l’atmosphère et de la lumière, dessin solidement construit, vision large et personnelle des choses. Mais Mme Radoux-Oustrières, bien loin de se spécialiser dans un genre, les a abordés tous ou presque, du moins les principaux : portraits, paysages, intérieurs… et, dans chacun d’eux, elle a su atteindre à une maîtrise remarquable. Mme Radoux-Oustrières possède une liberté et une sûreté de facture que l’on trouve rarement dans les productions artistiques féminines. Un métier parfaitement su lui permet d’exprimer pleinement ses conceptions. Il apparaît clairement que Mme Radoux-Oustrières a beaucoup étudié les maîtres, les anciens et les modernes, prenant aux uns et aux autres, fort judicieusement, ce qui, dans leur technique ou leur tournure d’esprit, correspondait le mieux avec sa propre personnalité. En possession d’un sérieux bagage de connaissances artistiques, elle s’est alors tournée vers la nature qu’elle est libre maintenant d’interpréter dans toutes ses manifestations. Le sentiment et le métier sont, en ses œuvres, dans un équilibre harmonieux et rarement atteint. Parmi les toiles les plus connues de Mme Radoux-Oustrières, je citerai l’Araignée, qui fut exposée aux Artistes français, à Chicago [sic, Saint-Louis] et à la Triennale de Belgique. Dans cette œuvre, l’artiste a fort bien exprimé la beauté un peu bestiale de la femme-gouge qui, confiante en ses charmes, attend la proie qui ne tardera pas à se faire prendre à l’ensorcellement de ses yeux clairs et de ses lèvres tentatrices. Mme Radoux-Oustrières a exécuté de nombreux portraits, vivants et expressifs ; des paysages révélant une artiste sensible à la fois au pittoresque et à la poésie des choses ; notamment : Une Petite Place à Angoulême, Le Marché à Angoulême, Intérieur d’Eglise en Périgord, etc.
Somme toute, nous nous trouvons en face d’un peintre complet, qu’aucune difficulté de métier ne plus arrêter et dont le talent sérieux et réfléchi place Mme Radoux-Oustrières en un très bon rang parmi les femmes artistes de notre époque. »
La Wallonie, 6/7/1923, p. 3 : « Art et littérature. Au Musée des Beaux-Arts, la Salle des Liégeois. L’ancienne salle des plâtres, la salle n° 8 de notre musée des Beaux-Arts, qui fut fortement endommagée par les Allemands, a reçu depuis sa restauration, une affectation nouvelle et des plus heureuses. On y a réuni les peintures des principaux artistes liégeois produites durant ces dernières années. Il en a été fait en quelque sort un petit Luxembourg de la ville de Liège, pourrions-nous presque dire. Cette galerie des peintres liégeois est des plus intéressantes à visiter parce qu’elle montre combien chez nous a été abondante et remarquable la production picturale. Tout le fond de la salle est réservé à une exposition de l’œuvre, déjà largement représentée et qui se complètera encore, de notre excellent peintre Léon Philippet. Viennent ensuite, nombreuses et choisies parmi les meilleurs, des toiles de Charles Marneffe et de Jules Halbart. Se succèdent de belles œuvres de Henri Anspach, Albert Lemaître, Emile Berchmans, Jean Ubags, Adrien De Witte, Mataive, Edouard Masson, Xavier Wurth, Yvan Cerf, Carpentier, Theunissen, José Wolff, Richard Heintz, Bauës, Lucien Lejeune, François Maréchal, Marguerite Radoux, Charles Kepenne, Dupagne, etc., car nous en oublions certainement.
La Meuse, 16/5/1935, p. 2 : des peintures de […] Marg. Radoux […]
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées 96, octobre 2024.
Expositions :
1911, octobre – novembre, Paris (Alcazar), Exposition de L’Union internationale des Beaux-Arts et des lettres
1912, mai, Paris (Grand Palais), Salon de la société des artistes français
1913, février, Liège, rue des Chiroux/Cercle des Beaux-Arts
1913, avril, Angoulême, Hôtel des Postes
1913, novembre, Le Havre, chez Mme Le Bas
1914, mai-juin, Liège (Boverie), Salon de l’Association pour l’Encouragement des Beaux-Arts (Liège)
1914, août (prévu jusqu’en octobre), Liège, Musée des Beaux-Arts : Marché dans le Midi/à Angoulême est exposé à la salle VII du Musée des Beaux-Arts de Liège dans une « exposition » (avec beaucoup d’acquisitions récentes des musées)
1923, juillet, Liège, Musée des Beaux-Arts, la salle des Liégeois.
1935, mai, Liège, Palais des Beaux-Arts (la Boverie), exposition des collections d’art moderne de la ville de Liège (Société royale des Beaux-Arts)
2024, Marguerite Radoux, Ma Vie est ma Peinture, Liège, Galerie des Beaux-Arts, 11 octobre – 24 novembre 2024
Reproductions :
Sophie Wittemans, Marguerite Radoux, Ma vie est ma peinture, Liège Musées 96, octobre 2024, p. 28.
Remarques :
Suite à l’exposition de 1913, Adrien de Witte, directeur de l’Académie des Beaux-Arts, propose à l’échevin Falloise d’acheter deux toiles, exposées à ce moment. En première position « Un marché à Angoulême » de Marguerite Radoux, qui devrait être acquis « comme œuvre d’une artiste liégeoise, ancienne élève de notre Académie ». De Witte estime toutefois que le prix demandé de 1500 francs est trop élevé. La commission du Musée devrait se prononcer sur l’opportunité de l’y accrocher. Le tableau sera finalement acquis pour 500 francs en juillet 1914. A l’origine Marguerite Radoux en demandait 1500 francs.
Archives de la Ville de Liège, Beaux-Arts, BA-44-8. Correspondancier de l’Académie des Beaux-Arts, p. 193 et Procès-Verbal de la réunion du 8 février 1913 de la Commission du Musée des Beaux-Arts de Liège