Petite (Vieille) Place à Angoulême
L’oeuvre
Titre | Petite (Vieille) Place à Angoulême |
Date | 1913 |
Technique | Huile sur toile ? |
Dimensions (HxL) | ? |
Signature | |
Propriétaire | Non localisée |
Informations complémentaires
Littérature et fortune critique :
Journal de Liège, 21/6/1914, p. 2 : « Beaux-Arts. Au Palais de la Boverie, le salon de l’association pour l’encouragement des Beaux-Arts III. […] Mme Marguerite Radoux a peint un Marché dans le Midi, en plein soleil, sa Vieille place est emplie de calme et de fraîcheur, sa Vieille Ferme dans le Périgord est d’une couleur somptueuse. »
Le Cri de Liège, 27/6/1914, p. 1 : Au Palais des Beaux-Arts, Les peintres liégeois. « […] les viriles esquisses de Mme Radoux […]».
Le Petit Havre, 20 novembre 1913, p. 2 : « Beaux-Arts. Le Havre-Artiste inscrit aujourd’hui un nouveau nom sur ses tablettes, celui de Mme Marguerite Radoux-Oustrières, dont le mari fait depuis peu partie de la magistrature de notre cité. Sous cette signature, Marguerite Radoux, c’est un talent véritable qui se révèle au public havrais en six toiles exposées actuellement chez Mme Le Bas. La peinture féminine semble s’être attachée surtout depuis l’évolution des écoles réentes, à se détacher franchement des mièvreries qui lui furent souvent reprochées et qui, longtemps, trahirent leurs origines. Elle affecte désormais une vigueur et une recherche personnelle qui me paraissent avoir été heureusement atteintes dans l’œuvre de Mme Marguerite Radoux. On remarquera sûrement avec intérêt ces toiles d’une variété de composition et d’une habilité d’exécution fort estimables. Elles accusent un tempérament. […]
La note plus personnelle se souligne dans les paysages, dans la Petite place à Angoulême, dans la Vieille Rue, d’une notation heureuse, et surtout dans le Marché à Angoulême, excellent morceau, largement brossé, avec un saisissant effet de lumière crue dont l’éclat est encore amplifié par le contraste d’un lointain de campagne, d’une observation parfaite, d’une traduction excellente.
Clément Moro, Femmes Artistes, rubrique Beaux-Arts La Revue Moderne des Arts et de la Vie, 21e année, n° 17, 15/9/1921 : Mme Radoux-Oustrières. Si l’œuvre exposée au Salon Triennal de Liège donna une fort belle idée du talent de cette artiste, elle ne suffit néanmoins à nous en révéler toute la souplesse, ni la diversité. On a pu constater, dans Le Bassin du Roy au Havre, que ce peintre possède toutes les plus précieuses qualités du paysagiste : sens de l’atmosphère et de la lumière, dessin solidement construit, vision large et personnelle des choses. Mais Mme Radoux-Oustrières, bien loin de se spécialiser dans un genre, les a abordés tous ou presque, du moins les principaux : portraits, paysages, intérieurs… et, dans chacun d’eux, elle a su atteindre à une maîtrise remarquable. Mme Radoux-Oustrières possède une liberté et une sûreté de facture que l’on trouve rarement dans les productions artistiques féminines. Un métier parfaitement su lui permet d’exprimer pleinement ses conceptions. Il apparaît clairement que Mme Radoux-Oustrières a beaucoup étudié les maîtres, les anciens et les modernes, prenant aux uns et aux autres, fort judicieusement, ce qui, dans leur technique ou leur tournure d’esprit, correspondait le mieux avec sa propre personnalité. En possession d’un sérieux bagage de connaissances artistiques, elle s’est alors tournée vers la nature qu’elle est libre maintenant d’interpréter dans toutes ses manifestations. Le sentiment et le métier sont, en ses œuvres, dans un équilibre harmonieux et rarement atteint. Parmi les toiles les plus connues de Mme Radoux-Oustrières, je citerai l’Araignée, qui fut exposée aux Artistes français, à Chicago [sic, Saint-Louis] et à la Triennale de Belgique. Dans cette œuvre, l’artiste a fort bien exprimé la beauté un peu bestiale de la femme-gouge qui, confiante en ses charmes, attend la proie qui ne tardera pas à se faire prendre à l’ensorcellement de ses yeux clairs et de ses lèvres tentatrices. Mme Radoux-Oustrières a exécuté de nombreux portraits, vivants et expressifs ; des paysages révélant une artiste sensible à la fois au pittoresque et à la poésie des choses ; notamment : Une Petite Place à Angoulême, Le Marché à Angoulême, Intérieur d’Eglise en Périgord, etc.
Somme toute, nous nous trouvons en face d’un peintre complet, qu’aucune difficulté de métier ne plus arrêter et dont le talent sérieux et réfléchi place Mme Radoux-Oustrières en un très bon rang parmi les femmes artistes de notre époque. »
Expositions :
1913, novembre, Le Havre, chez Mme Le Bas
1914, mai-juin, Liège (Boverie), Salon de l’Association pour l’Encouragement des Beaux-Arts (Liège)
Reproductions :
Remarques :